sim2g Séminaires Atelier de Bamako
Les Systèmes d’Information de Marché (SIM) sont des dispositifs visant à renforcer la transparencedes marchés par la diffusion d’informations auprès des acteurs (producteurs, commerçants etconsommateurs) et à informer les politiques agricoles et alimentaires. Les informations diffuséessont censées aider les acteurs du marché dans leurs décisions d’achat et de vente, voire deproduction et d’investissement. Les principaux effets attendus sont i) une amélioration del’efficience des marchés (augmentation des arbitrages et de la concurrence) et ii) un renforcementde l’équité (réduction des asymétries d’information notamment entre commerçants et producteurs,qui doit se traduire par une meilleure rémunération des producteurs).A partir des années 80, les SIM se sont développés en accompagnement de la libéralisation desfilières agricoles, souvent avec des appuis des bailleurs de fond et des organisations internationales.Ils se sont multipliés en Afrique, en Asie et en Amérique Latine pour le suivi des marchés deproduits aussi divers que les céréales et tubercules, les produits maraîchers, le bétail ou les produitsd’exportation. Ces SIM de première génération avaient tous une configuration à peu près similaire :i) chaque SIM était centré sur un pays et un groupe de produit (céréales, bétail etc.) ; ii)l’information portait essentiellement sur les prix ; iii) l’information était collectée sur un échantillonde marchés couvrant l’ensemble du territoire national avant d’être centralisée, sélectionnée puisdiffusée à l’échelle nationale à travers la radio et d’autres médias ; iv) l’information était misegratuitement à la disposition des acteurs ; iv) les SIM étaient gérés de façon centralisée par desservices publics ou des projets, financés par l’aide au développement.Dans les années 2000, certains de ces SIM ont évolué et de nouveaux SIM sont apparus. Alors quetous les SIM de première génération étaient à peu près similaires (quels que soient le produit et lepays), les nouveaux SIM explorent des modes d’organisation très contrastés et offrent des servicesvariés. Il existe donc aujourd’hui une grande diversité de modèles de SIM.Deux projets de recherche ont été mis en place en 2009 pour analyser les forces et faiblesses de cesdifférents modèles de SIM, pour estimer leur impact et pour faire des recommandations auxopérateurs de SIM et aux bailleurs de fond qui les appuient. L’un des projets, financé par l’AFD etle CTA, a été mis en oeuvre par le CIRAD. L’autre, financé par la Fondation Hewlett a été mis enoeuvre par MSU.
L’atelier de Bamako a pour objectif de présenter les résultats obtenus par les deux projets et de lesdiscuter avec les représentants d’une trentaine de SIM africains et d’autres régions du monde ainsique quelques experts. L’atelier permettra de discuter et diffuser les différents résultats des travaux,de favoriser le partage d’expériences et la mise en réseau des SIM (plusieurs outils sont proposésdans ce sens : site web du projet, forum de discussion électronique mis en place par le CTA, numérospécial de la Revue Cahiers Agricultures sur les SIM africains, initiatives de mise en réseaurégionale comme le MIOA entre les SIM américains ou le réseau AAMIS-Forum en constructionentre les SIM africains). L’atelier permettra aussi d’identifier des recommandations pour les SIMqui seront largement diffusées, entre autres via les outils de mise en réseau mais aussi auprès desdécideurs et des donateurs.
L’atelier aura lieu à Bamako (Mali) du 30 novembre au 2 décembre 2011. Il est organisé parl’OMA, le RESIMAO, l’équipe CIRAD - UMR MOISA et MSU, en collaboration avec l’AFD, leCTA et la fondation Hewlett. Il sera présidé par le Commissariat à la Sécurité Alimentaire du Mali.
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