sim2g Numéro thématique
« Renforcer la transparence et l’équité au sein des marchés agricoles : l’enjeu des Systèmes d’Information de Marché africains »
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APPEL A CONTRIBUTIONS
Les Systèmes d’Information de Marché (SIM), outre leur fonction d’instrument pour les politiques agricoles et alimentaires, sont des dispositifs visant à renforcer la transparence des marchés par la diffusion d’informations auprès des acteurs (producteurs, commerçants et consommateurs). Les informations diffusées sont destinées à aider les acteurs économiques dans leurs décisions d’achat et de vente, mais aussi de production ou d’investissement. Les principaux effets attendus sont une amélioration i) de l’efficience des marchés via une augmentation des arbitrages et de la concurrence et ii) de l’équité via une réduction des asymétries d’information notamment entre commerçants et producteurs, devant se traduire par une meilleure rémunération des producteurs).
A partir des années 80, les SIM ont été fortement promus par les bailleurs de fond et les organisations internationales comme outils d’accompagnement de la libéralisation des filières agricoles. Ils se sont multipliés en Afrique, en Asie et en Amérique Latine pour des produits aussi divers que les céréales et les tubercules, les produits maraîchers ou le bétail. Ces SIM de première génération avaient tous une configuration relativement proche, décrite dans l’inventaire dressé par la FAO (Shepherd, 1997) : i) chaque SIM était centré sur un pays et un groupe de produit (céréales, bétail etc.) ; ii) l’information portait essentiellement sur les prix ; iii) l’information était collectée sur un échantillon de marchés couvrant l’ensemble du territoire national avant d’être centralisée, sélectionnée puis diffusée à l’échelle nationale à travers la radio et d’autres médias ; iv) l’information était mise gratuitement à la disposition des acteurs économiques ; iv) les SIM étaient gérés de façon centralisée par des services publics ou des projets, financés par l’aide au développement.
Les SIM appartenant à cette première génération ont été confrontés à différents problèmes pour i) collecter et diffuser dans des délais très courts une information fiable auprès des opérateurs du marché ; ii) ajuster l’offre d’information aux besoins réels des acteurs ; iii) assurer la viabilité financière du dispositif ; iv) donner accès à l’information au plus grand nombre.
Dans les années 2000, une nouvelle génération de SIM est apparue, notamment en raison de l’émergence des nouvelles technologies de l’information et de la communication (Internet et les téléphones cellulaires). Les SIM dits de deuxième génération (SIM2G) intègrent les nouvelles technologies de communication, favorisant ainsi des fonctionnements plus interactifs et décentralisés et l’implication du secteur privé. Certains sont également en lien avec les institutions de marché : entrepôts de stockage, bourses ou structures de concertation réunissant les différents acteurs du marché et l’Etat.
Ces nouveaux types de dispositifs sont encore mal connus. La seule étude comparative d’envergure a été réalisée sur les SIM de première génération (Shepherd 1997). Par ailleurs, très peu d’études d’impact ont été réalisées jusqu’à présent. Néanmoins, quelques études de terrain récentes indiquent que les SIM de deuxième génération diffèrent radicalement des SIM de première génération : alors que les SIM de première génération fonctionnaient tous de manière quasi-similaire (quels que soient les produits et les pays), les nouveaux SIM explorent des modes d’organisation variés et offrent des services très divers.
Ceci soulève plusieurs questions. Quels sont les principaux types de SIM de deuxième génération (SIM2G) ? Dans quelle mesure ces différents types de SIM parviennent-ils à surmonter les problèmes déjà rencontrés par les SIM de première génération (SIM1G) ? Quel est leur impact sur les performances commerciales des opérateurs du marché et sur la régulation des marchés ?
Un intérêt particulier sera accordé aux expériences africaines, même si des articles sur les expériences menées sur d’autres continents sont également acceptés. Le numéro thématique sera organisé en trois sections :
Section 1 : Panorama des agricoles actuels
Il s’agira ici de brosser un panorama de différents types de SIM2G agricoles. L’objectif est de caractériser les SIM actuels par leurs innovations (techniques et/ou organisationnelles) et d’identifier les principaux modèles.
Section 2 : Innovations techniques et organisationnelles dans les SIM2G : intérêts et limites
Il s’agira ici de présenter des études de cas. L’objectif est de présenter une analyse critique de l’intérêt et des limites des innovations (techniques et/ou organisationnelles) mises en place par les SIM2G, notamment au regard de leur capacité à surmonter les problèmes déjà rencontrés par les SIM1G. Ces problèmes concernent notamment la collecte et la diffusion dans des délais très courts d’une information fiable auprès des opérateurs du marché, l’ajustement de l’offre d’information du SIM aux besoins des acteurs, la durabilité du dispositif (financement) et les difficultés pour donner accès à l’information au plus grand nombre. Les articles trop descriptifs ou à visée de promotion ne seront pas retenus.
Section 3 : Impacts des SIM2G : quelques résultats
Cette section sera consacrée à des contributions méthodologiques ou empiriques visant à mettre en évidence les impacts des SIM2G.
Ce numéro spécial comportera des articles en français, des articles en anglais et un article de synthèse dans les deux langues. Il sera disponible en version papier et sera également accessible gratuitement via le site internet de la revue Cahiers Agricultures.
Editeurs scientifiques du numéro thematique:
Franck Galtier, Hélène David-Benz, Julie Subervie et Johny Egg
Instructions aux auteurs
Les articles soumis pourront être rédigés en français ou en anglais. Ils ne devront pas excéder 25000 signes, espaces compris. Des instructions détaillées sont accessibles sur le site de la revue Cahiers Agricultures (CahiersAgricultures/instructions ). Merci de faire particulièrement attention à la numérotation des lignes, des tableaux et des figures et au format de la bibliographie. Les auteurs utilisant le logiciel EndNote pourront utiliser le fichier de styles joint.
Les manuscrits doivent être envoyés à Julie Subervie (subervie@supagro.inra.fr).
Ces manuscrits feront l’objet d’une première sélection par les éditeurs scientifiques du numéro thématique. Selon le cas, les articles pourront être a) envoyés en l’état à des relecteurs b) renvoyés à l’auteur avec des suggestions d’améliorations ou c) rejetés.
Dates importantes
Date limite de soumission des manuscrits: 22 octobre 2010
Publication du numéro thématique: Novembre 2011
Pour plus d’informations, contactez :
Franck Galtier : galtier@cirad.fr
Hélène Benz : helene.david-benz@cirad.fr
Julie Subervie : subervie@supagro.inra.fr
Johny Egg : egg@supagro.inra.fr
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